Mac Phisto and co.



The Fly


Ce personnage est né lorsque Fintan Fitzgerald, qui s'occupait des costumes du groupe, a rapporté une paire de lunettes de soleil "blaxploitation" surdimensionnées. Bono mettait ces lunettes pour détendre l'atmosphère lorsque le groupe avait un problème. Il racontait alors ses visions en bavant. Bono aimait jouer ce personnage qu'il concevait comme un pilier de bar, experte autoproclamé des méandres de l'amour, philosophe de bazar qui enfonce parfois le clou mais qui frappe le plus souvent sur son propre doigt. C'est l'idée du fou des pièces de Shakespeare.

Ce personnage, tout vêtu de cuir, est censé porter les lunettes de Lou Reed, la veste d'Elvis et un pantalon de cuir de Jim Morrisson.

Bono joue ce personnage au début de chaque concert, il entre sur scène les cheveux gominés et teints en noirs, le visage caché par ses lunettes de mouche.

A travers The Fly, Bono pouvait exprimer des choses qu'il ne pouvait pas faire en étant tout simplement Bono. Il pouvait, pour un temps, jouer les rock-stars égoïstes et égocentriques.


Ici une photo de The Fly à Rotterdam en 1993, unique fois où il était en rouge et non en noir.



Mirror Ball Man


Le Mirror Ball Man est vêtu d'un costume argenté brillant à la lumière des projecteurs. Le chapeau de cow-boy et les chaussures étant assortis au costume. Le personnage parodiait les télévangélistes américains, les forains et autres vendeurs de voitures bling-bling avides d'argent.

Le personnage a été inspiré par Phil Ochs Elvis. Bono a déclaré qu'il représentait "une sorte de showman américain assez remonté pour se regarder dans un miroir et l'embrasser. Il adorait le cash et pour lui le succès était un cadeau de Dieu." Ce personnage est apparu durant les rappels des concerts et, durant ces rappels, Mirror Ball Man s’amusait, avec le fort accent des américains du sud, à appeler la maison blanche où la standardiste numéro 2 refusait obstinément de lui passer le président. Bono raconte néanmoins qu’il sentait que quelque chose se passait avec la standardiste.

Il existe un film représentant le Mirror Ball Man accompagné de The Flea (Winona Ryder toute de cuir vêtue et portant des lunettes noires), se promenant dans une Trabant à Times Square.



MacPhisto


Il a été créer pour parodier le diable et a été nommé d'après Méphistophélès de Faust. Bono a eut l'idée de ce personnage après avoir vu une représentation de The Black Rider, une pièce musicale, dans laquelle on retrouve un personnage méphistophélien du nom de Pegleg.

Initialement appelé "M. Gold", MacPhisto portait un costume d'or avec des chaussures plate-forme d'or pâle. Visage très pâle, lèvres rouges et cornes de diable venaient compléter le personnage.

Le personnage a été créé comme un remplacement européen du Mirror Ball Man américain. C'est une sorte de vieux diable anglais, pop star dépassée depuis un bon moment, trainant dans les bars chics pour raconter ses histoires de star à qui voudrait l'entendre. Bono le trouvait assez pathétique.

MacPhisto utilise aussi son téléphone pour appeler des gens tels que la permanence de Jean-Marie Le Pen pour le flatter devant un public de soixante mille personnes. Bono déclare à ce propos "Quand on est déguisé en diable le message est immédiatement codé, et quand vous dites à un homme politique que vous adorez ce qu'il fait, on sait tout de suite que ce n'est pas vrai."